Notre mémoire est stimulée tous les jours, sans cesse.
Notre cerveau traite en continu les informations qu’il reçoit. Certaines d’entre elles restent dans notre mémoire, d’autres pas.
Quel chemin font ces informations dans notre esprit ? Comment s’inscrivent elles dans la durée dans notre mémoire ?
La mémoire à court terme
Aussi appelée mémoire de travail, la mémoire à court terme est celle qui travaille continuellement tout au long de la journée.
Une mémoire avant tout utile
Elle est active lorsque nous regardons, écoutons, prenons des notes… et nous permet de stocker des informations pendant une brève durée.
Mais cette mémoire a une capacité limitée : elle ne peut retenir qu’une poignée d’informations en quelques secondes, 7 en moyenne.
Ces informations retenues sont ensuite manipulées en vue de réaliser une tâche en temps réel. Par exemple, elle nous permet de noter ce que l’on vient d’entendre, de retenir une commande pour un serveur, ou de taper un digicode pour ouvrir une porte…
En somme, c’est une mémoire d’action.
Cette mémoire utilise à la fois l’aspect auditif et visuel, canaux que le cerveau actionne pour imprégner ces informations perçues.
En moyenne, nous retenons 7 informations en quelques secondes
Mais…
Lorsqu’elle est active, la mémoire à court terme subit généralement deux effets, qui conditionnent la qualité et la quantité des informations retenues. Ce sont les effets de récence, et les effets de précédence.
- L’effet de récence consiste à ne retenir que les dernières informations vues ou entendues.
- A l’inverse, l’effet de précédence agit pour ne retenir que les premières informations présentées.
Ces deux effets agissent souvent simultanément. Notre processus de mémorisation n’est donc efficace qu’en début et en fin d’écoute ou de visionnage. Au milieu, c’est flou : notre cerveau a du mal à retrouver rapidement et clairement les données qu’on lui a exposées.
Bonne nouvelle, la mémoire de travail est une mémoire qui… se travaille
Il est possible de dépasser le seuil des 7 informations retenues en combinant les informations présentées en suite ou sections logiques. Par exemple, s’il faut retenir un code pour ouvrir une porte d’entrée, le cerveau peut combiner cette suite de chiffres en une suite de nombres, pour simplifier la tâche.
| Comment retenir la suite de chiffres 45248263 ? | En créant des combinaisons ! 452 482 63 |
Le tour est joué ! Plus simple et fonctionnelle : le cerveau retient une suite de 3 nombres, au lieu de 8 chiffres.
Ces techniques de couplages peuvent s’appliquer à n’importe quel domaine.
- Pour un texte : découpage en paragraphe, titres, sections…
- Pour un intitulé : création d’un acronyme (SVT : Sciences et Vie de la Terre)
- Pour une notion complexe : dessin d’un schéma, organisation hiérarchique…
Tout cela n’est que le pas vers une mémorisation plus approfondie, amorçant le passage vers la mémoire à long terme.
